Interview Ninon Daunis, fondatrice de Timirim, marque brésilienne de vêtements en coton organique

My Little Brasil reçoit l’avocat d’affaires français Bertrand de Solere, installé depuis plus de 20 ans à Rio, qui partage son expérience avec nos lecteurs.
Bonjour Bertrand, qui êtes-vous ?
Je suis un avocat franco-brésilien spécialisé en droit des affaires. Je suis également médiateur au Centre d’Arbitrage de la Chambre de Commerce France Brésil – CCFB et Conseiller du Commerce Extérieur de la France – CCEF section Brésil.
Je suis né au Brésil de parents français mais j’ai été élevé en France. À 27 ans j’ai décidé de tenter l’aventure et revenir dans mon pays natal.
Je réside à Rio depuis 20 ans maintenant. J’y ai fondé une famille. Et je partage mon temps entre Rio, São Paulo et New York où j’ai ouvert un bureau.
Concrètement, ça fait quoi un avocat d’affaires au Brésil ?
J’accompagne des sociétés qui sont installées ou qui veulent s’installer au Brésil, des grands groupes aux PME et startups avec différentes missions qui vont de l’ouverture d’une société jusqu’à la résolution des conflits au tribunal ou en centre d’arbitrage. 80% de mes clients sont français.
J’aime intervenir en amont pour anticiper les problèmes et réduire les risques, en droit des sociétés, fiscalité, droit social et du travail.
Pour certains sujets comme l’importation de softwares ou de machines, un bon accompagnement est primordial pour éviter les déconvenues au Brésil où l’instabilité des normes oblige à une actualisation pratiquement en temps réel.
En tant que chef d’entreprise de mon cabinet, le management fait partie de mon quotidien. J’ai 8 personnes dans mon équipe et 3 associés hors de Rio. Je manage mon équipe avec la rigueur et la discipline française héritée de mon éducation, en donnant beaucoup d’importance à la réactivité ; et le Brésil m’a donné une flexibilité et un sens du relationnel qui leur est propre. J’ai gardé le meilleur des deux cultures, le mariage parfait quoi !
Et votre activité en tant que CCE, ca consiste en quoi ?
Nous sommes nommés par le Gouvernement français, par Décret, en fonction de notre expertise du commerce extérieur et du Brésil.
Notre mission se décline en trois axes : nous fournissons aux institutionnels – l’ambassade par exemple – de l’information venant du terrain sur l’état de l’économie au Brésil ; nous aidons les PME françaises à s’installer au Brésil par du conseil ou du portage (de visa) par exemple ; nous accompagnons et aidons les jeunes professionnels français à initier leur carrière au Brésil, avec le statut VIE principalement.
Vous venez de participer au LawTech organisé par StartSe. Comment le digital vous impacte t-il ?
Le digital ne nous impacte pas encore beaucoup, mais des changements très importants se mettent en place rapidement. Après les Fintech, terme apparu récemment pour désigner l’ensemble des nouvelles technologies tournées vers la finance, le terme Lawtech ou Legaltech a émergé pour désigner les technologies tounées vers les métiers du droit.
Les administrations judiciaires et l’Advocacia Geral da União-AGU utilisent déjà des systèmes d’intelligence artificielle qui leur permettent d’être plus productif. Aujourd’hui, plusieurs startups apparaissent et commencent à offrir des innovations majeures qui vont changer l’écosystème de manière profonde.
Les cabinets d’avocats qui sauront prendre le train de l’innovation en marche gagneront aussi en efficience et projection nationale et internationale.
Et vous, vous êtes ou par rapport à ce train qui passe ?
Dedans évidemment ! Nous avons plein de projets ! Nous sommes en train d’organiser le lancement d’une solution qui permettra à tous les consommateurs du Brésil de résoudre plus rapidement et facilement leurs petits litiges. Nous en reparlerons lors de son lancement.
Vous aussi vous avez un talent fou et venez d’arriver au Brésil ?
Parlez-nous de vous et montrez à nos lecteurs ce que vous pouvez faire pour eux !
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