Cela fait quelque temps, et c’est pire maintenant. La dernière visite du président brésilien à Washington date de 1995, avec Fernando Henrique Cardoso, et cela ne se produira pas de sitôt. Brasilia et Washington sont en froid, situation aggravée depuis l’affaire Snowden.
Les pressions des lobbys américains pour que le géant latino-américain ouvre ses frontières aux produits américains irritent de plus en plus Brasilia.
Par ailleurs, deux annulations ont eu lieu suite à l’affaire d’espionnage et d’écoute américaine : cette fameuse visite d’octobre 2013 de Dilma Rousseff à Washington, et la commande de Boeing (Un petit espoir pour une nouvelle commande de Rafale ? Hélas, il semblerait que Dassault n’ait pas ses chances non plus, étant la plus chère des options pour le Brésil.) Le Brésil, protectionniste, ne désire pas ouvrir ses portes aux productions américaines pour l’instant.
Les Etats-Unis, second partenaire commercial du Brésil après la Chine, pèseront-ils le poids de leur erreur : alors que le Brésil réalise des excédents commerciaux avec la Chine à répétition, ce n’est pas le cas avec les Américains, dont la balance commerciale bilatérale est déficitaire à plus de 160%.
Le Brésil a été l’un des rares pays cités par Edward Snowden à répliquer immédiatement, suite aux opérations d’espionnage faites sur le pays.
L’AFP a annoncé le 27 octobre que l’Allemagne et le Brésil préparent une nouvelle résolution à l’ONU destinée à protéger les libertés individuelles, ne mentionnant pas directement les Etats-Unis. Diplomates allemands, brésiliens et latino-américains réfléchissent au projet de résolution, visant à envoyer un message clair à ceux qui abusent du système. Out, Big Brother.
Par Camille de Bernis pour My Little Brasil
Merci pour cet article Camille, très intéressant.
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