A savoir : lorsqu’il est nécessaire de payer une facture, un abonnement, un service, etc, les institutions brésiliennes offrent la possibilité (ou l’obligation) de régler la somme dûe directement à la banque au moyen d’un « boleto », document bancaire officiel faisant office de facture.
Dans certains cas, et pour certains services (enregistrement de visa, renouvellement de RNE, établissement de CPF…), c’est à vous d’aller sur internet, de séléctionner le bon document , de l’imprimer et d’aller le payer à la banque avant même de lancer la procédure voulue auprès de l’institution. Ce qui signifie que vous n’avez l’occasion de vérifier si vous avez le bon boleto qu’après qu’il ait déjà été réglé.
Je vous dépeins donc le décors : après un énième « court » passage par la Police Fédérale, pour raison administrative, j’ai eu le malheur d’avoir payé le mauvais boleto (Mea Culpa… mais bon, ce n’était pas très clair…). Une fois mon dossier refusé du fait du (fameux) boleto, j’ai bien entendu demandé le remboursement de celui-ci. Renvoyé (bien évidemment) vers une autre destination, j’ai dû me rendre à la banque de la Police Fédérale pour faire annuler la procédure et récupérer mon argent (bon, admettons…).
De la, donc, direction Banco do Brasil, la banque de tous les services administratifs officiels, ce qui signifie (Accueil très personnalisé ? Service optimal ? Gestion efficace ? Non…) beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens… Ce qui signifie beaucoup, beaucoup, beaucoup d’attente… Qu’importe ! Je tiens à mon argent et me battrai jusqu’au bout ! C’est donc avec courage et fierté que je me dirige vers l’entrée, soit les portes-détecteurs de métaux ultra sensibles qui, une fois en slip (et moins fier) et, après 15 minutes de tentatives (le courage en a pris un coup aussi) ont fini par me laisser entrer.
Victoire ! Non, pas encore, ticket K367 (cf : post sur les Correios), mais je peux lire « durée d’attente : 20 min » le courage remonte (même si je peux déjà affirmer d’expérience, que 20 min prédites reviennent à peu près au double…). Ah mais non… Pas vu les petites lignes écrites à l’envers en dessous « durée d’attente : 20 min les jours normaux, 40 min s’il y a du monde ». Ok, et si les jours normaux il y a du monde, je fais quoi, j’additionne les deux ? Mais, patient et courageux (encore un chouia), j’attends. Une fois mon tour arrivé (lonnnnngtemps après), je clame haut et fort, mais non sans ce qu’il faut de politesse, et même un peu plus, mon envie de revoir mon capital. Or, il se trouve que j’ai eu la triste idée de payer la somme (possiblement payable partout) dans une autre banque… vers laquelle j’ai (en dépit de toutes les épreuves précédemment évoquées !) été négligemment redirigé. Là, la motivation en prend un sacré coup mais diantre que j’y tiens à cet argent ! (Tant que ça vraiment ?…)
C’est donc sans hésitation (mais après une lonnnngue réflexion) que je tente une ultime percée du système bancaire brésilien. Re portes-détecteurs de métaux ultra sensibles, re grosse attente et finalement re…fus, re jet et re noncement.
Bah oui, je suis bête, il fallait que je vois ça avec la Police Fédérale ! Mas… Tudo Bem !
Je souligne quand même que, comme d’habitude, et en dépit de la petite gène occasionnée, la bonne humeur, le sourire et la gentillesse des Brésiliens sauvent la journée.
Par Léandre Panchaud pour My Little Brasil