Les deux concurrents du secteur des produits laitiers au Brésil, Nestlé et Vigor lancent le yaourt à la grecque afin de gagner des parts de marché face au leader français Danone.
Après tous les déboires que l’on connaît en Grèce, il se pourrait que sa gastronomie vienne en aide à deux grands groupes au Brésil cherchant à augmenter leurs volumes de ventes. Le «yaourt à la grecque» vient d´être lancé et il ouvre la voie à un nouveau segment de marché.
En bref
À un jour d’intervalle, les deux groupes lancent chacun un nouveau produit avec un seul et même objectif : gagner des parts de marché face au leader français Danone. L’idée est simple : en partant du constat que les ventes restent limitées dans le pays, ce produit, plus crémeux qu’un yaourt normal et se rapprochant plus d’un dessert, pourrait vite faire des adeptes.
Pourquoi un yaourt à la grecque au pays des caïpirinhas ?
Il s’agit d’une stratégie extrêmement sérieuse et qui s’appuie sur l’expérience du marché américain. Le Brésil, comme les Etats-Unis, est un pays où l’on consomme très peu de yaourts. Selon une étude d’Euromonitor International (cabinet d’études destiné au marché des biens de consommation) la consommation de yaourts au Brésil serait de 6,5kg par an et par tête quand elle atteindrait les 20kg en France et les 42kg en Hollande.
Anne Nápoli, directrice marketing de Vigor et interviewée par le journal Valor, a étudié le cas des Etats-Unis. Selon elle, quatre ans après son arrivée sur le territoire, le yaourt à la grecque représenterait 20% à 25% du marché et le volume des ventes ne cesserait de croître.
La guerre des yaourts au Brésil
Cette nouveauté a également pour objectif de répondre de manière offensive au lancement des produits Activia en 2004 par Danone, dont les ventes ont littéralement explosé en quelques années. Vigor et Nestlé proposent eux aussi différents parfums (5 parfums de yaourts à la grecque pour Nestlé et 2 pour Vigor) en suivant le modèle des 20 versions différentes de yaourts Activia.
Ce produit à plus forte valeur ajoutée que les yaourts classiques permet également aux deux groupes de pratiquer des prix plus élevés (R$ 1,99 le pot de 100g).
Affaire à suivre donc, au coeur des rayons frais…Sources :
- Journal Valor du 6-8/07/12
- http://www.nestle.com.br/site/anestle.aspx
- http://www.danone.com.br/
- http://www.euromonitor.com/
Par Alice Renard pour My Little Brasil
Les grecs Tirent-ils un bénéfice à La popularité de leurs yaourts ? Espérons-le!
Les grecs Tirent-ils un bénéfice à La popularité de leurs yaourts ? Espérons-le!