
Suite de « Aujourd’hui je décide de m’installer au Brésil… Tudo bem ! »
J’ai toujours habité à Paris, et je n’aurais jamais imaginé quitter un jour la capitale, ma famille, mes amis, tous ces repères qui m’entourent depuis toujours, pour traverser l’Atlantique et m’installer dans un petit village du Brésil.
Ce sont 7000 kilomètres qui me séparent de mon “ancienne vie”.
Mais voilà que depuis quelques mois, ce petit village est devenue mon foyer, les gens qui le peuplent, mes voisins, mon quotidien.
En bord de mer, à 135 kilomètres de Fortaleza, dans l’état du Ceara (un des derniers à se développer), j’ai posé mes valises, au sein de ce petit village au nom à la résonance exotique.
L’été toute l’année
Ici, il n’y a pas de saisons. Nous sommes juste en dessous de l’Équateur et c’est l’été toute l’année, je crois que jusqu’ici, je n’ai pas vu un jour à moins de 28°C. Même la saison des pluies -Avril/Mai- n’en a pas l’air…10 minutes de pluie intense dans la journée, puis place au grand soleil et au ciel bleu, sans nuage.
Ici, il fait jour à 5h30 et il fait nuit à 17h30, et ce toute l’année.
Au début, on n’aime pas trop ça, mais petit à petit on s’y habitue ; je me lève tôt tous les matins et j’ai l’impression de profiter de mes journées.
Petit déjeuner à base de fruits exotiques, suivi d’une balade sur la plage, les pieds dans l’eau et parfois même, si on se lève avant le soleil, on peut assister au départ des pêcheurs sur la plage, qui partent tôt sur leurs jangadas, pour pêcher poissons et langoustes, qu’ils fournissent aux barracas de plage, où l’on va manger le midi.
Un lieu sauvage encore préservé
Ici, il n’y a pas de touristes ou de constructions et tours en bord de mer pour gâcher le paysage, la plage n’est pas noire de monde, et les week-end ont lieu des matchs de futebol, avec l’équipe de notre village contre l’équipe du village voisin, ou l’équipe de l’hôtel Vila Selvagem, contre l’équipe du Mini Box de Fortim (le supermarché le plus proche).
Femmes, hommes, enfants… tout le monde joue. Il n’y a pas d’âge pour pratiquer le sport national.
Ici, les paysages typiques Cearenses, ce sont les grandes plages de sable blanc, et les dunes, souvent surmontées de nombreuses éoliennes, des palmiers, des couleurs… une vue imprenable sur l’océan, animé par les voiles des kite-surfeurs.
Le kite-surf constitue un des sports les plus pratiqués ici, car le Nordeste, et plus particulièrement le Ceara, est un des états qui offrent les plus beaux spots du Brésil en matière de kite-surf.
Non loin de notre village, il y a la Praia do Forte, ou règne le Phare de la Barra, premier lieu qu’ont occupé les portugais qui sont arrivés dans la région, suivis des Hollandais.
Cette plage déserte est située à la rencontre entre l’océan et le fleuve Rio Jaguaribe, qui permet également de réaliser les plus beaux passeios de barco, et de pratiquer le ski nautique, et c’est ce même fleuve que l’on traverse pour rejoindre la ville de Canoa Quebrada, à 30 minutes par la plage.
Canoa Quebrada, le lieu idéal le plus proche pour sortir, aller faire la fête, découvrir le Freedom, ou bien se reposer dans une barraca de plage un après-midi, après avoir dégusté une montagne de langoustes … (à noter que l’on peut déguster des langoustes en saison, c’est-à-dire de juin à décembre, après on risque une amende si on se fait prendre à acheter ou consommer de la langouste).
Les Brésiliens et les fêtes locales
Ici les gens sont gentils, et souriants. Avec eux, c’est toujours Tudo bem. Il pleut ? Tudo bem. Il n’y a plus de citrons verts au Mini Box ? Tudo bem ! Le bus pour Fortaleza ne passe pas aujourd’hui ? Tudo bem. Plus d’argent dans les distributeurs ? Tudo bem !
Les Brésiliens sont chaleureux, et adorent communiquer avec des gens d’autres horizons, même si nous ne parlons pas la même langue. Et ils sont désireux d’apprendre notre langue ; d’ailleurs, les cours de français qu’on donne ici affichent complets !
C’est un bonheur d’être entouré de personnes aussi gentilles; pas de doute, ça change de ceux qu’on croise dans le métro parisien…
Le soir, la place du village est très animée, et le mois de Juin l’a été particulièrement, avec les Festas Juninas : tout le monde est dehors, joue, chante, danse, des voitures de sons passent toute la journée en nous bombardant de forro.
On a pu, tout au cours de ce mois, assister à des quadrilhas, danses typiques, mélangeant femmes et hommes, qui sont parés de beaux costumes colorés, et c’est un peu comme une comédie musicale folklorique ; ils alternent danses, chants et scènes de théâtre. Il y a une histoire dans chaque quadrilha, et toujours un couple phare, vêtu de blanc, avec un marié et sa belle mariée.
La plus grande quadrilha, pour clore les fêtes de Juin, faisait un hommage à la France, le groupe CHEIRO VERDE Nordestina (plutôt réputé dans la région) est arrivé sur l’estrade, ils portaient tous de grandes coiffes, du style XVIIIe siècle, en chantant l’Hymne Français.
Peu d’entre eux devaient comprendre ce qu’ils disaient, mais c’était drôle !
Si un jour on nous avait dit qu’on entendrait chanter la Marseillaise ici, par des Brésiliens, on ne l’aurait pas cru.
Le mois de Juillet aussi a été animé, avec la célèbre Regata des Jangadas, une vingtaine de participants, pour la plupart les voiles des commerçants locaux, mais aussi l’élection annuelle de Miss Regata, des danses, des chants, des concerts, des spectacles…
Au village, il s’en passe des choses !
Il y a des travaux partout, deux pousadas qui se construisent, des maisons, des terrains qu’on encercle, une école de langues, un magasin de vêtements, une association de location de buggys… Sans parler de tous les projets qu’on imagine…
Un couple de français est arrivé ici il y a peu, avec leur petite fille de 9 mois, pour reprendre un restaurant qui était pratiquement à l’abandon. Ils ont tout refait : l’endroit, la carte… et c’est devenu un lieu génial, mignon et bien décoré, avec une bonne carte et une bonne musique, des projections de films, et des gérants sympathiques, aux petits soins pour vous, qui ont su redonner une âme à cet endroit (Antoine et Camille vous accueillent le soir, du jeudi au lundi à la Casa Victorya)
Pour tout avouer, ça n’a pas été très difficile de s’adapter, ni de s’intégrer, car les brésiliens sont ouverts et accueillants, et, si vous passez par là, allez donc boire une cerveja chez Fernando, engagez la conversation avec un des habitués et, si vous avez de la chance, votre ami vous invitera sans doute à dîner chez lui, au beau milieu de sa famille réunie.
Vous l’aurez voulu, et après une telle description, je ne peux que vous dévoiler le nom de cet endroit paradisiaque (sinon vous ne me croiriez pas)… et bien nous sommes à Pontal de Maceio, où chaque respiration est une bouffée d’air frais, de plaisir et de sensations uniques.
Allez-y, essayez, expérience inoubliable garantie !
Par Lili M. pour My Little Brasil
C’est un très beau texte, très généreux…ça m’a touchée car il y a un an, j’étais dans cette même phase de découverte…à ire ce joli texte, je me demande bien pourquoi je suis retournée en France…c’est l’automne et je suis alitée…je rêve de repartir…
C’est un très beau texte, très généreux…ça m’a touchée car il y a un an, j’étais dans cette même phase de découverte…à ire ce joli texte, je me demande bien pourquoi je suis retournée en France…c’est l’automne et je suis alitée…je rêve de repartir…
Très bon résumé, mais ne pas confondre lieu paradisiaque qui aura été visité pendant un séjour de vacances et lieu de vie de façon permanente…ceux qui restent sont bien souvent ceux qui ont retrouvé un environnement similaire à celui qu’ils ont quitté, pour les autres après 1 an et quelques mois, voir moins sur place, c’est souvent changement d’horizon, de lieu , de ville ou fin du rêve et retour au pays.
Très bon résumé, mais ne pas confondre lieu paradisiaque qui aura été visité pendant un séjour de vacances et lieu de vie de façon permanente…ceux qui restent sont bien souvent ceux qui ont retrouvé un environnement similaire à celui qu’ils ont quitté, pour les autres après 1 an et quelques mois, voir moins sur place, c’est souvent changement d’horizon, de lieu , de ville ou fin du rêve et retour au pays.
Très joli texte qui résume bien la vie (douce) dans notre village… Tudo bem 😉
Très joli texte qui résume bien la vie (douce) dans notre village… Tudo bem 😉