Les grands groupes comme L’Oréal, Jonhson & Jonhson, Gsk et Galdermo se portent le mieux puisque leur chiffre d’affaires est en hausse de près de 30% par an. La filière brésilienne de L’Oréal est particulièrement en bonne santé et rapporte entre 250 et 300 millions de réais par an.
En raison de la réduction de leur marge nette sur la vente de médicaments génériques, les grands laboratoires investissent massivement dans de nouvelles gammes de traitement de la peau, qui elles, sont synonymes de profit.
Le dermocosmétique : un traitement entre le médicament et le produit de beauté
Les dermocosmétiques sont des produits de traitement de la peau qui utilisent des principes actifs de haute technologie et dont l’action se fait dans les couches inférieures de la peau. L’application d’un traitement dermocosmétique donne généralement lieu à une amélioration esthétique visible de la peau. Le dermocosmétique se situe donc entre le médicament et le produit de beauté. Les savons, les crèmes hydratantes, les traitements anti-vieillissement de la peau et les crèmes solaires, vendus en pharmacies rentrent dans cette catégorie.
Plusieurs facteurs expliquent la croissance de ce marché. Tout d’abord, les laboratoires ont mis l’accent sur la spécificité des peaux brésiliennes et tous les produits sont adaptés aux besoins des consommatrices. Selon l’IMS Health, 6 Brésiliennes sur 10 ont une peau grasse et la forte exposition au soleil implique une plus grande nécessité pour les crèmes solaires.
Les dermatologues brésiliens : facteur important de croissance
D’autres facteurs rentrent en compte dans la croissance de ce marché comme l’augmentation du revenu moyen et le goût de plus en plus prononcé des Brésiliennes pour les produits de beauté. Cependant, les dermatologues jouent un rôle particulièrement décisif. En effet, ils sont plus de 7000 à pratiquer dans le pays, ce qui en fait la deuxième armée mondiale de spécialistes de traitement de la peau, après les États-Unis.
Ces dermatologues prescrivent en masse des produits dermocosmétiques, ce qui crée une certaine confusion auprès des patients, qui ont tendance à les prendre pour des médicaments. Un dermatologue prescrit en moyenne 4 produits dermocosmétiques par patient, ce qui rapporte en moyenne 200 réais (env 60 euros au 1er sem 2014), soit 30% du CA des pharmacies.
De nombreuses marques françaises profitent donc de cet appel d’air pour se lancer au Brésil. C’est le cas de Nuxe, qui a lancé sa filiale brésilienne en mars 2014.
Et vous ? Achetez-vous souvent des dermocosmétiques ? Préférez-vous les marques brésiliennes ?
Par Camélia Docquin pour My Little Brasil.