Le concept peinait à se mettre en place dans le monstre urbain qu’est São Paulo. Les “Bike Sampa” ont pourtant envahi la ville. Scoooop ! Le Vélib’ débarque au Brésil.
Les vélos en libre service, un truc bobo ?
Le Vélib‘, qui tire son nom de « vélo » et « liberté », est un système de location économique, facile, et éco-responsable. Instauré par la Mairie de Paris en 2007 et depuis, n’a cessé de conquérir les grandes villes d’Europe et du monde : Barcelone, Londres, Montréal, Washington, Minneapolis, Melbourne, Mexico…
Le Vélib’ à Paris, comment ça marche?
Les Vélib´ sont regroupés sur des bornes permettant le retrait et le retour des vélos un peu partout dans Paris. L’abonnement se fait par carte bleue à n’importe quelle borne pour une période d’un ou sept jours, ou sur internet si l’on veut se lancer pour un an.
Une fois abonné, il suffit de glisser votre pass Navigo sur le lecteur de la bornette à laquelle est rattaché le vélo que vous avez choisi pour pédaler à votre guise dans les rues parisiennes (et retourner l’animal à n’importe quelle autre borne). La première demi-heure est gratuite, vous êtes ensuite débité 1 euro par demi-heure supplémentaire.
Faire du vélo à São Paulo… une grosse blague ?
Malgré le succès du vélo en libre service dans de nombreuses villes dont Rio de Janeiro et ses 60 bornes, le concept peinait jusque là à se mettre en place à São Paulo. L’échec du « Usebike » en 2009 a montré que la ville n’était pas prête à recevoir une telle installation.
On a ensuite pensé à lancer le Samba (acronyme de Solution Alternative pour Mobilité par Bicyclettes de Location). C’est finalement Bike Sampa qui a été lancé, fin mai 2012, comptant déjà plusieurs milliers d’utilisateurs.
La métropole prévoit dans les années à venir d’amplifier le réseau de location, d’aménager de nombreuses pistes cyclables dans les lieux urbanisés ou espaces verts, et d’y associer une politique de sensibilisation à l’environnement et à la sécurité routière. N’oublions pas que chaque année, 1500 cyclistes décèdent des suites d’un accident de la route même si le chiffre tend à diminuer (selon une étude réalisée entre 2006 et 2011 par l’hôpital Hospital das Clinicas pour le journal Folha de São Paulo).
L’alternative cyclable séduit d’autant qu’il existe aujourd’hui, de la part des paulistanos, une demande pressante pour utiliser le vélo plus largement que dans le cadre des loisirs de fin de semaine. Se rendre au travail en évitant les interminables embouteillages ou le manque de confort des transports en commun sont un luxe pour beaucoup de paulistanos.
“Bike Sampa”, comment ça marche ?
Comme pour le Velib’, l’utilisateur retire un vélo dans la borne de son choix. Pour favoriser une rotation importante des Bike Sampa, les premières 30 minutes sont gratuites, puis le cycliste est débité de 5 R$ par demi-heure supplémentaire, à moins de rendre son vélo dans une borne, et de patienter au moins 15 minutes avant d’en emprunter un autre.
Pour pouvoir bénéficier de ce service, il faut se rendre auparavant sur le site Bike Sampa, notamment pour s’inscrire et régler en ligne une caution d’une valeur de 10 R$, ce qui vous permetrra de recevoir votre PassBike.
La vidéo présentant le lancement du bolide (en portugais) :
Ciclofaixas, ciclorrotas, et ciclovias : un peu de vocabulaire en portugais du Brésil
- Ciclofaixas – Depuis 2009, São Paulo compte de nombreuses pistes cyclables (ciclofaixas) réservées aux vélos les week-end et jours fériés, pour certaines pendant la semaine entière. Une piste cyclable de 3,3 kilomètres traverse ainsi le quartier de Moema (consultez le site pour plus d’infos ).
- Ciclorrotas – Il existe aussi à São Paulo des pistes cyclables le long des grandes artères de la ville, identifiables par le dessin d’une bicyclette blanche au sol, que les vélos doivent partager avec les motos.
- Ciclovias – Enfin, la ville propose des pistes cyclables totalement séparées de la route, les ciclovias, dont la plus longue (14 kilomètres) sur la Marginal Pinheiros. Une autre est en travaux et sera bientôt inaugurée sur la très célèbre Avenue Faria Lima, siège de My Little Brasil (on la voit de nos grandes baies vitrées).
Ndlr: vous passez pas loin à deux pattes ou deux roues ? Venez-voir, on vous offrira un cafezinho et un grand sourire pour la peine. Foi d’animal !
Humaniser le monstre urbain ?
Espérons donc, cette fois, que ces vélos en libre service s’implanteront durablement à São Paulo et qu’ils entraîneront avec eux un véritable changement des mentalités. En plus d’une sensibilisation aux problèmes écologiques par l’utilisation de moyens de transports non polluants, la généralisation des vélos en libre service pourrait, peu à peu, obliger automobilistes, chauffeurs de bus et de taxis, à conduire autrement.
Alors, tentés par le Sampa Bike ?
Par Eve Simonnet et Mélissa Martinay pour My Little Brasil
ça marche super bien. le déblocage du vélo se fait avec son téléphone portable, assez bluffant.seul souci: il y a juste une poignée de bornes près du parc Ibirapuera, côté Jardim Paulista, ce qui limite l’usage à une ballade dans le park le weekend…
Merci pour ce témoignage ! Peux-tu nous en dire plus sur l’utilisation du téléphone portable pour louer un vélo? Comment ça marche?? Merci!
ça marche super bien. le déblocage du vélo se fait avec son téléphone portable, assez bluffant.seul souci: il y a juste une poignée de bornes près du parc Ibirapuera, côté Jardim Paulista, ce qui limite l’usage à une ballade dans le park le weekend…
Merci pour ce témoignage ! Peux-tu nous en dire plus sur l’utilisation du téléphone portable pour louer un vélo? Comment ça marche?? Merci!