My Little Brasil a rencontré Rodrigo Prada, Directeur Marketing de Mandarim Comunicação, qui a créé Portal 2014, une plateforme d’échange autour de l’aménagement des villes brésiliennes qui accueilleront la Coupe du Monde 2014.
Mandarim Comunicação
A sa création en 1994, Mandarim Comunicação était un cabinet de conseil en communication généraliste. L’entreprise s’est peu à peu spécialisée dans les problématiques d’aménagement, d’architecture et de construction du fait de la venue des grands événements de 2014 et 2016 au Brésil. Histoire de se donner les moyens d’échanger pour regarder plus loin que ne le veut bien la classe politique brésilienne.
Des stades brésiliens en piteux état
Dans la patria dos chuteiras (Nelson Rodrigues), littéralement le pays des chaussures de foot, les stades ne sont pas vraiment au niveau des joueurs qu’ils accueillent : toilettes insalubres, poteaux gâchant la vue sur le stade, rangées de sièges trop serrées pour laisser les spectateurs circuler, plafonds qui s’effritent… il est inimaginable de penser qu’un Ronaldo ou des joueurs représentant plusieurs millions d’euros puissent se doucher dans des vestiaires si sinistrés, d’une autre époque.A l’annonce de la tenue dela Coupe du Monde 2014 au Brésil, en 2007, Mandarim Comunicação fait ainsi découvrir à 15 architectes brésiliens la réalité des stades construits en Europe : France, Allemagne, Belgique, Angleterre… Wembley ou le Stade de France deviennent des exemples de réussite architecturale et fonctionelle pour l’équipe d’architectes brésiliens.
PORTAL 2014 : une inititiative privée pour répondre à des lacunes publiques
Mandarim Comunicação s’affirme alors comme l’interlocuteur privilégié des parties prenantes de la Coupe du Monde 2014 en proposant une véritable plateforme d’échange autour de l’aménagement des villes brésiliennes qui accueilleront des matchs internationaux : Portal 2014. Avec 4 millions de visites par mois, le site Portal 2014 est devenu une référence pour les grands médias sportifs, car les journalistes sont peu formés à couvrir le volet ‘aménagement’ qu’induit l’accueil de ces grands événements.
Le fait qu’une telle inititiative n’ait été ni lancée, ni soutenue par le gouvernement révèle quelque part le manque d’investissement de l’Etat brésilien dans la préparation dela Coupe du Monde, alors même que le coup de projecteur médiatique que l’événement implique est l’occasion pour le Brésil de briller aux yeux de la communauté internationale. N’est-ce pas le rôle de la puissance publique de réfléchir aux problématiques de la durabilité des infrastructures pour accueillir dans de bonnes conditions un événement d’envergure internationale ?
Par Mélissa Martinay pour My Little Brasil