
Lors du Women’s Forum Brazil 2014, My Little Brasil a fait la connaissance de Claudine Bichara de Oliveira, CEO de Netune, Présidente de la Chambre de Commerce France-Brésil de Rio, Vice-Présidente de la Chambre de Commerce Maroc-Brésil, et membre de la Board of the Society of National Agriculture au Brésil (rien que ça !). Portrait de cette femme pétillante et pleine d’énergie.
Claudine Bichara, vous êtes née au Brésil, vous avez vécu au Liban, étudié en France… Racontez-nous votre parcours.
Je suis née au Brésil, au fin fond de l’Amazonie ! Nous sommes partis pour le Liban lorsque j’étais toute petite. J’ai fait une grande partie de ma scolarité dans une école française. A mon grand regret, j’ai complètement oublié le portugais. Par la suite, j’ai poursuivi mes études en France, à Paris V où j’ai obtenu mon Doctorat en Anthropologie. Mon retour au Brésil a été amorcé par la mutation de mon mari.
Je ne voulais plus être étudiante, je voulais entreprendre. J’ai par hasard été invitée à organiser un événement qui m’a ouvert de nombreuses portes : un forum international pour la mise en place d’Internet dans les universités brésiliennes.
Je me suis donc lancée d’un jour à l’autre dans l’entrepreneuriat, et j’ai monté une entreprise de e-commerce, de paiement en ligne et d’autres services en ligne. Netune fut la toute première plateforme de paiement en ligne brésilienne. C’est ainsi que je suis rentrée à la Chambre de Commerce France Brésil de Rio, où j’y ai développé une commission pour les nouvelles technologies auprès des PME. J’en suis désormais la première présidente.
Dans quel cadre s’est effectuée votre participation au Women’s Forum Brazil ?
J’ai été médiatrice du débat: “The new lifestyle of women over 50”. J’ai été tout à fait ravie de découvrir que je ne suis pas seule à me sentir « jeune » pour mon âge. Nous sommes en réalité toute une génération, issue du baby boom, qui a porté mai 68 et autres combats… C’est une génération qui vieillit différemment et qui est complétement invisible sur le marché alors que nous sommes très nombreuses !
Que pensez-vous des initiatives telles que le Women’s Forum?
Le Women’s Forum est certainement un événement essentiel pour l’avancée de la situation professionnelle des femmes au Brésil, mais il est encore trop ciblé sur le secteur corporatif. Les rencontres sont très riches mais le forum se restreint encore trop au monde du business. Il serait peut-être intéressant d’ouvrir cet événement à d’autres secteurs pour augmenter son impact.
Quels ont été pour vous les défis majeurs en tant que femme entrepreneure au Brésil ?
En tant que femme je ne sais pas… Je pense que les femmes sont plus animales dans le business, elles ont plus la gnac ! A mon sens, le plus grand défi des femmes est de réussir à imposer leur leadership auprès des hommes brésiliens.
Ensuite en tant qu’entrepreneure au Brésil, j’ai connu certaines difficultés. Il existe beaucoup d’obstacles pour les petites entreprises. Les procédures bureaucratiques sont parfois très lourdes. Le secret est de savoir s’entourer de partenaires locaux qui comprendront certainement mieux les procédures que vous !
Et pour aller plus loin, retrouvez notre interview de Brisa Albuquerque, maîtresse de cérémonie du Women’s Forum Brazil 2014.
Par Camélia Docquin pour My Little Brasil.
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