
En 2013, l’Erótika Fair de São Paulo a accueilli plus de 40 exposants sur plus de 7200 m2 dans le parc des expositions de Anhembi, ce qui montre le succès du marché de l’érotisme au Brésil.
Hausse de ventes de produits érotiques au Brésil
En 2013, l’Erótika Fair de São Paulo a accueilli plus de 40 exposants sur plus de 7200 m2 dans le parc des expositions de Anhembi. Lors de la première édition en 1997, ce salon consacré aux produits de l’érotisme n’avait attiré que 12 exposants. Cette métamorphose est révélatrice des dernières évolutions du marché de l’érotisme au Brésil.
L’ABEME (Association Brasileira de Empresas do Mercado Erótico) indique qu’en 2012, les ventes de produits érotiques ont augmenté de 15%. Et le plaisir des professionnels de l’érotisme ne devrait pas s’arrêter là puisque l’ABEME prévoit d’ores et déjà une hausse continue sur les cinq années à venir.
Mais le comportement et le profil des clients ont eux aussi changé. Les clients sont plus jeunes (entre 18 et 30 ans) et utilisent de plus en plus Internet et les réseaux sociaux pour faire leurs achats. Donc plus un sex-shop a une bonne réputation sur Internet et les réseaux sociaux, plus les clients lui font confiance et effectuent des achats en ligne. C’est pourquoi les vendeurs du secteur, après s’être munis d’une boutique en ligne désormais indispensable, sont partis à l’assaut des réseaux sociaux, à commencer par Facebook.
Les sex-shops investissent les réseaux sociaux au Brésil
En effet, selon l’ABEME, Facebook serait le réseau social qui influence le plus les internautes dans leur décision d’achat de produits érotiques, suivi par Twitter puis Orkut. Être présent sur les réseaux sociaux est donc devenu crucial pour se faire connaître et jouir d’une image positive auprès de ce nouveau public.
Le problème est que Facebook, en bon représentant du puritanisme nord-américain, dispose de filtres stoppant la diffusion de contenus pornographiques, ce qui empêchait les vendeurs de faire de la publicité pour leurs produits sur le réseau social.
Mais les sex-shops sont parvenus à tromper ces filtres grâce à une parade simple : poster des publications sur des thèmes comme le bien-être, la santé sexuelle, ou les relations de couples, et les faire suivre d’un lien vers un produit de leur boutique. Ainsi, ils s’adaptent aussi à une nouvelle clientèle moins adepte des images explicites et qui privilégie une vision plus romantique et subtile de l’érotisme.
Le sex-shop Loja Do Prazer (la boutique du plaisir) a bien compris le potentiel des réseaux sociaux puisqu’elle a créé sa propre page Facebook il y a trois ans. L’entreprise s’est rendue compte qu’elle pourrait ainsi gagner en visibilité, et a vu ses espérances confirmées puisque plus de 221 465 personnes la suivent maintenant sur Facebook. Loja do Prazer possède également sa page sur Instagram et Twitter, avec respectivement 23000 et 28000 internautes qui suivent ses publications.
Suivre les tendances : l’avenir de l’érotisme au Brésil
Avec une nouvelle clientèle hyper connectée, les tendances dominent le marché. Les acteurs du secteur de l’érotisme doivent donc suivre d’autant plus attentivement les dernières modes pour attirer de nouveaux clients. Dans un contexte de concurrence accrue, le sex-shop qui fait la différence est donc celui qui propose le dernier produit tendance.
Paula Aguiar, présidente de l’ABEME, cite comme exemple le succès de la trilogie Fifty Shades of Grey, de l’auteure britannique Erka Leonard James. Cette trilogie, mettant en scène un couple à tendances sadomasochistes, a entraîné une ruée sur les produits mentionnés dans les livres.
Les ventes de fouets, masques et menottes ont ainsi augmenté de 35% durant le second semestre de 2012, et seuls les vendeurs ayant suivi cette tendance ont pu profiter de cet engouement. C’est le cas de la Loja do Prazer, qui a lancé une série de promotions et produits liés à la trilogie.
La Feira Erótika de São Paulo : lieu de toutes les innovations
Pour mieux comprendre les dernières évolutions du marché de l’érotisme, rien ne vaut une petite visite à la Feira Erótica (le Salon de l’érotisme) de São Paulo. Lors de l’édition 2013, l’augmentation du nombre de stands, d’événements et de célébrités invitées témoignait de l’importance croissante du marché de l’érotisme au Brésil.
Et la créativité des produits exposés montrait bien à quel point la capacité à innover et à surprendre le client était devenue primordiale. Les visiteurs pouvaient par exemple se laisser séduire par le Wake-up vibe, vibro-masseur à fixer sur les sous-vêtements et fonctionnant comme un réveil, ou encore un Kit permettant de monter sa propre barre à strip-tease chez soi…
Le virtuel a également fait irruption durant l’édition de 2014 qui a eu lieu du 27 au 30 Mars, puisqu’une partie du salon était consacrée aux applications érotiques pour smartphones.
Voilà, maintenant, il ne vous reste plus qu’à choisir votre sex-toy !
Vous êtes émoustillé ? Choisissez votre préservatif avant de passer à l’action !
Par Hugo Givaudan pour My Little Brasil.
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