
Jacques Figueras, c’est une figure spéciale. Voyageur, il est parti de Montpellier pour arriver à New-York, à Montréal, puis à Rio et enfin à São Paulo. Pourquoi ? Pour la musique, bien sûr ! Fan inconditionnel de classique, de jazz, de world musique parmi tant d’autres styles musicaux, le Brésil est une destination de choix pour celui qui recherche la richesse musicale. A la fois producteur et musicien, retour sur le parcours d’un Français passionné venu s’établir au Brésil, pour l’amour de la musique.
Jacques, comment avez-vous atterri au Brésil ?
Je suis un musicien au départ, bassiste. Je me suis fait repérer près de Lyon, par un musicien qui m’a demandé si je ne voulais pas jouer de la musique brésilienne. J’ai accepté sans réfléchir. Ce fut une nouvelle aventure, puis, comme beaucoup de fous de la musique brésilienne, je me suis marié à une brésilienne… puis je suis allé au Brésil. J’ai eu un coup de cœur pour São Paulo. Pour la scène artistique extrêmement riche et pour les rencontres que j’ai faites. Tout a lieu ici.
Donc au Brésil, vous êtes musicien et producteur ?
Le Brésil m’a permis de réaliser les rêves que j’avais. Je joue, je produis, et je produis des gens excellents, j’ai même produit mes musiciens favoris : Brad Mehldau, John Scofield, Jean Jacques Milteau…
Je travaille en tant que consultant musical pour la TUCCA, l’association pour les enfants et adolescents atteints du cancer. La TUCCA organise depuis 11 ans une série de concerts à la Sala São Paulo : « Musica pela Cura » à des prix vraiment incroyables, avec des artistes de très grande qualité.
Vous côtoyez des artistes du monde entier…
C’est exact. Je produis des artistes brésiliens que j’envoie à l’étranger, notamment le Trio Corrente qui a réalisé de nombreuses tournées en Europe et en Amérique du Sud, ou le chanteur Zé Renato du groupe Boca Livre que l’on a envoyé aux États-Unis, par exemple.
Je produis également des artistes internationaux au Brésil, de genres musicaux variés. Gregory Porter, le Trio Wanderer, Ute Lemper par exemple. Ce sont d’excellents artistes. Après avoir connu le monde de la musique à Montréal, Paris, puis à New York aide, me permet de mettre tout ce petit monde en relation.
Quel genre de concerts ?
Avec ma boîte de production, c’est plus orienté jazz et world music, mais avec la TUCCA, nous produisons des concerts symphoniques (Carmina Burana, 9ème de Beethoven), du Jazz (Avishai Cohen, Brad Mehldau…), ou des récitals d’opéra (comme avec la soprano coréenne, Sumi Jo)…
C’est très varié, car on ne veut pas faire exclusivement du classique sous prétexte qu’on est à la Sala São Paulo.
Nous avons aussi la chance d’avoir des entreprises partenaires qui nous appuient, afin que nous puissions produire de tels artistes dans une si belle salle. C’est ça qui est magique au Brésil : la loi Rouanet, pour le mécénat.
Et qu’est-ce que c’est, la loi Rouanet exactement ?
C’est une loi qui encadre le Mécénat Culturel au Brésil. Cela permet aux entreprises mais aussi aux particuliers de reverser une partie de leurs impôts (4% pour les entreprises et 6% pour les particuliers) à un projet culturel. En contre partie de leur soutien, les entreprises gagnent l’exposition de leur marque dans tout le matériel de promotion (annonces dans la presse, flyers, etc.).
Tout est encadré par le Ministère de la Culture, cela fonctionne très bien. Pour les entreprises c’est très simple car c’est le porteur du projet qui s’occupe de tout.
Dans le cas de la TUCCA, les mécènes payent les coûts de production (via la Lei Rouanet) et la TUCCA récupère l’intégralité de la billetterie. Donc les entreprises partenaires soutiennent la culture, mais également la santé !
Par ailleurs, nous cherchons toujours à accroître notre réseau de partenaires, donc si des entreprises françaises veulent participer à ce « win-win », elles sont les bienvenues !
Donc… tout le monde peut-être mécène ?
Toutes les entreprises peuvent faire du mécénat avec cette loi, qui autorise jusqu’à 100 % d’exemption fiscale pour le mécénat culturel. Il existe 3 programmes de mécénat suivant l’impôt que chaque entreprise paye :
- Lei Rouanet (Federal): pour l’IR (Impôt sur le Revenu Fédéral)
- ProAC (Etat) : pour les entreprises qui payent l’ICMS (la TVA prélevée par les Etats brésiliens)
- Lei Mendonça : pour les impôts municipaux
A chaque fois, tout le processus est strictement réglementé et la responsabilité de monter le projet est celle du créateur du projet culturel ou sportif. Les entreprises doivent présenter un “recibo de doação” (reçu de don) et l’affaire est jouée.
C’est beaucoup plus simple que ce l’on croit et cela marche très bien.
Quels sont les projets de la TUCCA en 2014 ?
Nous sommes en train de finir la programmation de la saison 2014, mais on peut avancer quelques noms :
- Avishai Cohen revient. C’est un des grands succès de la TUCCA. Sold out en 2011.
- Murray Perahia, une légende du piano, pour un récital en solo. Au programme Chopin, Bach, Beethoven.
- une soirée jazz très spéciale, et totalement inédite avec le trio du pianiste franco-américain Jacky Terrasson, qui invite les chanteurs Gregory Porter et Cécile Mc Lorin.
- Richard Galliano avec le programme Estações (Saisons) qui réunit les 4 Saisons de Vivaldi et les Estações Portenhas, composées par Piazzolla.
- Al di Meola, le guitar hero viendra faire un hommage aux Beatles
Vous aimez la musique, voulez assister aux concerts organisés par la TUCCA ? Rendez-vous sur le site pour voir la programmation des concerts !
Pour plus d’infos sur la loi Rouanet, par ici
Par Camille de Bernis pour My Little Brasil
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ola ,je suis nouvelle au Brésil ,en France j’étais auteur ,compositeur et interprète de chansons Française .pensez vous que je puisse chanter en Français au Brésil ?j’ai 60 ans
ola ,je suis nouvelle au Brésil ,en France j’étais auteur ,compositeur et interprète de chansons Française .pensez vous que je puisse chanter en Français au Brésil ?j’ai 60 ans