
Récemment débarquée au Brésil, la designer et développeur web Aurélia Fontana Giusti est la plus nouvelle des partenaires de l’IFESP et de My Little Brasil. Elle est spécialisée dans la reformulation du langage graphique des sites de l’Institut.
Consciente de la nécessité d’adapter son identité visuelle au dynamisme des temps modernes, l’IFESP a établi un partenariat avec une équipe de graphistes professionnels qui, outre son talent, prolonge l’horizon pluri-culturel de l’Institut. La directrice artistique Aurélia Fontana Giusti, spécialisée dans la conception de sites web et les plateformes web, apporte à l’IFESP les nouvelles tendances des graphismes français et italien, mais en se basant sur les éléments de la culture locale qui l’ont inspirée au Brésil. Ici, elle a fondé le Tropical Studio, où elle rassemble ses œuvres avec des teintes brésiliennes. Dans l’interview ci-dessous, elle nous parle de son travail avec l’IFESP et de la transition des cours de français à 100% en ligne.
Comment avez-vous connu l’IFESP et êtes devenue partenaire de l’Institut?
J’ai rencontré Alexandrine Brami (associée fondatrice de l’IFESP) il y a environ 3 ans et, depuis, nous avons un lien professionnel profond. Elle a aimé mon travail de graphiste et de designer numérique, ainsi que la vision pédagogique qu’elle a adoptée à l’IFESP et sa façon de travailler en partenariat constant avec des spécialistes de différents secteurs. Je suis Française et Italienne, et je suis arrivée au Brésil il y a seulement trois mois, pour m’installer et travailler à São Paulo. Alexandrine a proposé ce partenariat, puisque j’ai de l’expérience dans la création et le développement de sites Web, et je crois beaucoup au projet de l’IFESP.
Quel genre de travail faites-vous actuellement à l’IFESP?
Je travaille sur deux projets. Le premier est avec le propre site de l’entreprise: agir dans la modification des images, la personnalisation du langage visuel, la recherche graphique et le conseil. Le second est avec la plateforme d’enseignement CFOL (www.cursosdefrancesonline.com.br), refondue récemment: j’interviens dans la création visuelle et dans plusieurs problématiques graphiques, comme l’utilisation d’icônes et d’images qui établissent une identité visuelle solide et liée à d’autres sites de l’IFESP, avec cohérence et uniformité.
En tant que spécialiste du design numérique, comment évaluez-vous la transition de l’IFESP à l’enseignement du français à 100% en ligne?
Je pense que c’est une bonne idée, car les cours traditionnels sont devenus très institutionnels, sans dynamisme. L’IFESP a su innover, à un moment crucial de notre société technologique, et rendre l’apprentissage du français plus accessible à tous, puisqu’il est possible d’étudier chez soi, partout au Brésil. Il n’est plus nécessaire de se déplacer pour se rendre en classe, ce qui est une réussite considérable dans une grande ville comme São Paulo, par exemple. La décision de l’IFESP me semble assez avant-gardiste et je crois qu’elle peut devenir une référence en tant qu’institut-clé pour apprendre le français.
Comment jugez-vous le graphisme brésilien?
Je pense que cela revient à l’idée générale que j’avais déjà du Brésil avant de venir ici: tropical, frais, créatif et innovant! Ce n’est pas pour rien que j’ai créé un site baptisé Studio Tropical. Pendant des années j’ai rêvé de vivre ici et je me suis beaucoup préparée avant ce changement, en recherchant et en étudiant les affaires et le design brésiliens. D’ailleurs, j’ai appris à parler portugais là-bas en France. Je vois d’innombrables similitudes entre la culture locale et la culture italienne, mais je considère aussi la ville de São Paulo comme le New York d’Amérique latine. C’est une ville qui offre une mer de possibilités quand on sait s’y mouvoir.
Quels sont vos projets professionnels pour 2018?
Le premier objectif est de me concentrer sur le partenariat avec l’IFESP. Je fais aussi actuellement des collaborations avec des agences digitales et je suis en contact avec des universités. J’aime la façon de travailler ici au Brésil, parce qu’elle est beaucoup plus libre et plus créative qu’en Europe. Ici, il me semble qu’il y a plus d’espace pour s’exprimer, alors que tout y est très classique, fait dans un style ancien. Par conséquent, je veux me lancer dans des langages innovants, en profitant des opportunités qu’offre le pays.