
Diane Mautin, après une longue expérience en Ressources Humaines au sein de grands groupes, s’est reconvertie en coach professionnel et a créé son entreprise au Brésil.
Qu’est-ce que le coaching?
Le coaching est un processus qui, partant d’une problématique, guide l’individu dans sa recherche de solutions. Le rôle du coach est d’accompagner les personnes, non de leur dire quoi faire. Cela passe par tout un processus de questionnement. Le coach va appréhender le profil de la personne, la guider et l’aider à surpasser ses blocages.
Le coaching est un accélérateur de prise de conscience et de décision. Le but est de rendre la personne autonome, et non de lui servir de béquille. La grande différence avec le psychologue, qui insiste davantage sur le passé de l’individu, c’est le mot « avenir » et donc la construction du futur. Le coaching est également très orienté vers l’obtention de résultats concrets et mesurables.
Au Brésil, qui sont vos clients?
Pour l’instant, je « coache » exclusivement mes clients à partir d’une problématique professionnelle, puisque ce sont les demandes que j’ai reçues jusqu’à aujourd’hui. On peut définir deux types de clients :
- Les clients « personnes physiques », qui viennent en tant qu’individu, avec des problématiques professionnelles. Ils ont par exemple une envie de changement professionnel, mais ne savent pas comment l’opérer. Ce sont aussi des personnes qui veulent se donner toutes les chances de succès suite à un nouveau poste, se préparer au mieux à une promotion, apprendre à mieux se vendre, à optimiser leur CV, etc.
- Les clients « personnes juridiques », pour lesquels le coaching s’effectue au sein d’une relation tripartite : le coach, l’individu, et son sponsor, c’est-à-dire le représentant de l’entreprise qui a pris l’initiative de démarrer le processus de coaching pour un salarié, et qui le finance.
Comme le processus reste basé sur la confiance entre le coach et l’individu, il faut trouver un juste milieu entre les règles essentielles de confidentialité, et le fait que l’on rend des comptes à une tierce personne. La liberté s’en voit quelque peu restreinte, à moins que l’entreprise ne laisse carte blanche. En dehors de cela, j’ai des clients de différentes nationalités, même si naturellement les clients de nationalité brésilienne ou française prévalent. Ils travaillent dans des entreprises européennes, américaines ou brésiliennes. Leur profil va de l’entrepreneur à la tête d’une petite entreprise au Directeur d’une multinationale.
Pouvez-vous nous parler de votre formation en coaching?
J’ai suivi une formation à l’Université de Columbia, dans la ville de New York. C’est une formation d’une durée totale d’un an, composée de deux séquences de cours présentiels, avec des cours intensifs, alternant théorie et pratique, et 10 mois de formation à distance, alternant cours et démonstrations, au moyen d’une plate-forme technologique interactive. Pour obtenir le certificat, il faut valider les examens écrits, oraux, préparer un ensemble de travaux écrits, et enfin rédiger un mémoire. Cette formation m’a apporté une confiance, une méthodologie, de la pratique, et un diplôme reconnu, ainsi qu’un réseau international.
Pourriez-vous refuser de coacher un client, si vous jugez qu’il n’a pas la motivation nécessaire pour atteindre ses objectifs, ou que ceux-ci sont irréalistes?
Je ne me suis pas, jusqu’à aujourd’hui, trouvée dans ce type de situation. Cependant, je ne pourrais pas, par exemple, coacher un client qui, dans le cadre d’un coaching « personne juridique », n’adhère pas aux objectifs fixés par son sponsor.
Ce serait aussi le cas si je percevais que l’entreprise utilise le coaching comme un moyen de licenciement, en définissant des objectifs inatteignables et en utilisant l’échec du processus de coaching comme une justification au licenciement. Ou encore si le sponsor n’acceptait pas la politique de confidentialité.
En tant que coach, il faut avoir de forts principes éthiques et savoir dire non, car la responsabilité envers le client est grande.
Si un client a un problème de fond, qui ne relève pas du coaching mais de la psychologie, il faut savoir l’inciter à aller voir un spécialiste. Il est important de savoir poser des limites, car j’exerce une activité de coach, non pas de thérapeute.
Quels sont vos projets pour le futur?
Mon objectif principal est de continuer à coacher, sans entrer dans une activité principalement commerciale. C’est pourquoi je ne souhaite pas, pour l’instant, m’associer ou employer d’autres coachs chez Coaching Boutique.
Il est vrai que la dynamique de groupe me manque parfois, les échanges entre collègues, ainsi que le fait d’aller au bureau le matin [Diane a installé un bureau chez elle et se déplace chez ses clients, ndlr].
Je n’écarte pas l’option de m’associer, si je trouve la personne avec laquelle cela fera sens. J’aimerais quelqu’un qui, comme moi, dispose d’une grande expérience en entreprise, car je crois que c’est un de mes points forts. Dans quelques temps, il se pourrait que j’envisage également d’engager un assistant, pour m’aider dans les tâches administratives.
A propos de Diane
Diane est diplômée de l’ESSEC, de la faculté de Paris X – Nanterre en Psychologie, et de l’Université de Columbia, New York. Forte d’une expérience en Ressources Humaines en France et au Brésil auprès de grands groupes (PPR, LVMH, Fnac, Société Générale), elle a fondé Coaching Boutique au Brésil en septembre 2011 et propose des services de coaching pour des cadres supérieurs et dirigeants d’entreprise.
Par Marielle Scheinder pour My Little Brasil
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J’ai eu plusieurs questions de lecteurs à propos des types de problématiques qui amenaient les clients à faire appel à un coach. Chaque cas est bien sûr unique, mais on retrouve souvent des thèmes tels que : gestion du temps, communication, relationnel, gestion du conflit, différences interculturelles, confiance en soi, management, gestion de son ‘manager’, équilibre de vie…
Un adresse de contact ?
Bien sûr! On peut me contacter à [email protected].
J’ai eu plusieurs questions de lecteurs à propos des types de problématiques qui amenaient les clients à faire appel à un coach. Chaque cas est bien sûr unique, mais on retrouve souvent des thèmes tels que : gestion du temps, communication, relationnel, gestion du conflit, différences interculturelles, confiance en soi, management, gestion de son ‘manager’, équilibre de vie…
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