
Le 30 octobre 2007, à l’annonce de Joseph Blatter, Président de la FIFA, le Brésil apprend qu’il organise la Coupe du Monde de football de 2014. Le pays se rend compte qu’il va devoir accueillir une horde de touristes comme jamais auparavant, plus encore que l’on n’en attend aux Jeux Olympiques de 2016… Mais quel Brésil prépare-t-on pour 2014 ?
Des enjeux logistiques de taille
En raison de la taille de son territoire et de l’ampleur des événements qu’il va accueillir, le Brésil va se heurter à de nombreuses difficultés logistiques.
Les 12 villes qui accueillent la Coupe du Monde sont distantes de plusieurs milliers de kilomètres, ont des climats complètement différents… rappelons-nous, le territoire brésilien représente plus de 15 fois la France !
Par ailleurs, la FIFA représente 206 pays, soit 12 nations de plus que ne rassemble l’ONU. 600 000 touristes étrangers sont ainsi attendus à partir du 12 juin 2014 pour suivre les rencontres, et plus de 3 millions de Brésiliens déferleront dans les rues pour l’occasion. Des vacances scolaires ont été décrétées pendant toute la durée de la Coupe du monde, et les jours de matchs seront fériés pour les habitants des villes hôtes.
On le comprend, les problèmes qui se posent sont ceux des infrastructures brésiliennes : quantité et qualité des aéroports, des hôtels, des routes… Ici, on aime à penser que s’il y a un Brésil ‘AC’ (Antes da Copa, avant la Coupe du Monde ), il y aura un ‘DC’ (Depois Da Copa, après la Coupe du Monde ).
De l’hypocrisie d’un gouvernement
Pourtant, le gouvernement brésilien concentre son énergie sur des sujets qui font écran par rapport aux réels enjeux de la Coupe du Monde 2014.
Beaucoup de bruit a été fait autour de l’exigence de la Fifa de vendre de l’alcool dans les stades, qui contrevient à la législation brésilienne en vigueur, alors que la mesure n’impacte qu’une infime minorité de Brésiliens : 99,9% d’entre eux n’auront pas les moyens d’accéder aux stades.
L’ampleur que prennent ces détails dans la préparation de la Coupe du Monde détourne le regard des véritables problématiques comme les retards et les surcoûts de construction des infrastructures.
Au Brésil, tout le monde sait qu’attendre la dernière minute, l’état d’urgence, pour construire les stades nécessaires à la Coupe du Monde permet aux autorités brésiliennes d’éviter la mise en concurrence des prestataires, et fait fonctionner les géants brésiliens du BTP.
Au Brésil, même si de lourds impôts peuvent entraîner certains surcoûts, les matières premières et la main d’oeuvre restent relativement bon marché. La surfacturation des stades s’explique donc par une bonne dose de corruption…
Un investissement durable ?
L’approche environnementale n’étant pas non plus une priorité pour le gouvernement brésilien, des initiatives privées telles que le site Portal 2014 tentent de poser les bonnes questions pour saisir l’opportunité de développer les énergies propres au Brésil (solaire, éolienne, hydroélectrique…) On a parlé de « Copa Verde » en Allemagne. L’incroyable biodiversité du Brésil mériterait aussi que l’on s’intéresse à l’impact de l’événement sur l’environnement naturel et social du pays.
Mais questionner la durabilité des lourds investissements effectués pour la Coupe du Monde au Brésil, c’est aussi penser à la réutilisation des infrastructures après 2014. Si, à Rio, le stade du Maracaña sera au moins réexploité pour les Jeux Olympiques de 2016, la plupart des villes hôtes de la Coupe du Monde (Brasilia, Manaus, Cuiaba, Natal…) ne sont pas des hauts-lieux de pratique du football.
L’objectif sera donc de transformer certains stades de football, qui peuvent accueillir environ 50 000 personnes, en salles de spectacles à ciel ouvert, ou bien les recycler pour accueillir d’autres sports grâce à des installations éphémères. Post 2014, un nouveau marché de l’événementiel devrait donc s’ouvrir au Brésil.
Lire aussi: Les dessous des JO de Rio 2016
Vous n’avez pas eu la chance d’assister à la Coupe du Monde de football mais envisagez de venir à Rio en 2016 pour voir les Jeux Olympiques ?
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Merci Mélissa. Je travaille justement sur le sujet, plus exactement sur la politique de sécurité publique du Brésil dans l’optique des prochains événements internationaux et je pense effectivement qu’un nouveau marché de l’événementiel devrait s’ouvrir au Brésil après 2014, voire après les JO de 2016.
thematique interessante, mais il faudrait aussi parler des 80% de projets d infrastructure promis a la FIFA encore sur le papier, des retards alarmants de la construction des stades, et surtout de la question centrale: est ce que le pays va reussir la construction, la preparation et l organisation de cet evenement dans les temps sans se ridiculiser sur la scene internationale. so deus sabe.
Je vous trouve bien pessimiste. 8 ans d’expérience au Brésil m’ont appris à ne pas me laisser aller à l’angoisse de voir le temps passer et les projets ne pas avancer. Ici, tout se fait au dernier moment, et par miracle cela fonctionne. Cette fois encore l’ange gardien qui veille sur le Brésil, à moins que ce ne soit un Orixa, va encore faire son travail
C’est bien connu: “Deus é brasileiro” 😉
Je pense que le fait que le championnat se déroule au Brésil pourrait donner plus d’impact et pour qu’une prise de conscience ai lieu. Il est important de protéger la forêt de ce pays ainsi que les ressources naturelles de tous les pays.
Le Brésil va évidemment arriver à tout préparer pour la coupe, ils y mettront le prix qu’il faudra pour ne pas passer pour la risée du monde. Mais ce retard à un coût, que les Brésiliens payeront logiquement sur leurs impôts, déjà excessivement chers. Le Brésil est déjà une destination chère, les billets d’avion sont hors de prix, en interne également, il n’existe pas de trains, j’imagine mal les touristes faire des déplacements de 24 heures dans des bus, mal odorants et sans TV. Le Brésil a un énorme travail en terme de logistique. Comment faire avec un pays aussi laxiste sur la corruption des politiques et de ses fonctionnaires ????
Sébastien tu as posté ce message le 30 novembre. J’écris le mien le 8 janvier. Tu as vu une amélioration? Les bus sont propres? Ici à Brasilia, ils continuent à tomber en pièces détachés, comme avant. 🙁
Merci Mélissa. Je travaille justement sur le sujet, plus exactement sur la politique de sécurité publique du Brésil dans l’optique des prochains événements internationaux et je pense effectivement qu’un nouveau marché de l’événementiel devrait s’ouvrir au Brésil après 2014, voire après les JO de 2016.
thematique interessante, mais il faudrait aussi parler des 80% de projets d infrastructure promis a la FIFA encore sur le papier, des retards alarmants de la construction des stades, et surtout de la question centrale: est ce que le pays va reussir la construction, la preparation et l organisation de cet evenement dans les temps sans se ridiculiser sur la scene internationale. so deus sabe.
Je vous trouve bien pessimiste. 8 ans d’expérience au Brésil m’ont appris à ne pas me laisser aller à l’angoisse de voir le temps passer et les projets ne pas avancer. Ici, tout se fait au dernier moment, et par miracle cela fonctionne. Cette fois encore l’ange gardien qui veille sur le Brésil, à moins que ce ne soit un Orixa, va encore faire son travail
C’est bien connu: “Deus é brasileiro” 😉
Je pense que le fait que le championnat se déroule au Brésil pourrait donner plus d’impact et pour qu’une prise de conscience ai lieu. Il est important de protéger la forêt de ce pays ainsi que les ressources naturelles de tous les pays.
Le Brésil va évidemment arriver à tout préparer pour la coupe, ils y mettront le prix qu’il faudra pour ne pas passer pour la risée du monde. Mais ce retard à un coût, que les Brésiliens payeront logiquement sur leurs impôts, déjà excessivement chers. Le Brésil est déjà une destination chère, les billets d’avion sont hors de prix, en interne également, il n’existe pas de trains, j’imagine mal les touristes faire des déplacements de 24 heures dans des bus, mal odorants et sans TV. Le Brésil a un énorme travail en terme de logistique. Comment faire avec un pays aussi laxiste sur la corruption des politiques et de ses fonctionnaires ????
Sébastien tu as posté ce message le 30 novembre. J’écris le mien le 8 janvier. Tu as vu une amélioration? Les bus sont propres? Ici à Brasilia, ils continuent à tomber en pièces détachés, comme avant. 🙁
non mais vous dites n’importe quoi!!!! Le bresil a épuisé ses trois voeux! Il va s’éffondrer! Et vous vous vivez dans le monde des bisounours face à tous les problèmes que ce pays traverse!
non mais vous dites n’importe quoi!!!! Le bresil a épuisé ses trois voeux! Il va s’éffondrer! Et vous vous vivez dans le monde des bisounours face à tous les problèmes que ce pays traverse!