Les vacances au Brésil, on se les imagine allongé au soleil sur une plage de sable blanc, perdue au milieu d’une forêt luxuriante, une caïpirinha à la main. Car que seraient des vacances au Brésil sans la célèbre cachaça ? Revenons un peu sur les détails de cet alcool typiquement brésilien.
Selon la législation brésilienne, la cachaça est « la dénomination typique et exclusive de l’eau-de-vie de canne produite au Brésil, avec un degré d’alcool de 38 à 48 % en volume, à 20 degrés Celsius et avec des caractéristiques sensorielles particulières».
Issue de la distillation du jus de sucre de canne fermenté, la cachaça est LA boisson brésilienne par excellence. Cultivée dans les régions du centre sud et du nord est, la canne à sucre, cette plante pouvant atteindre les 6 mètres de hauteur, représente 9% des superficies agricoles du Brésil. Avec une production qui approche les 569 millions de tonnes par an fait, le Brésil est le plus grand producteur de canne à sucre du monde.
A cachaça « que é isso ? »
Après avoir été broyée, filtrée, débarrassée de ses résidus, la canne à sucre est stockée dans des cuves en inox où elle va subir le processus de fermentation, c’est-à-dire la transformation du sucre en alcool. Le liquide est ensuite distillé, ce qui va lui conférer son degré d’alcool, puis conservé entre 3 à 6 mois afin de laisser « murir » l’alcool. La cachaça est enfin propre à la consommation. Contrairement à la cachaça gold, la cachaça blanche est, elle, mise en bouteille immédiatement après la distillation.
Tout comme le vin, la cachaça peut aussi être conservée dans des fûts, qui en fonction du bois utilisé donneront des saveurs et des arômes différents. Plus elle vieillit, plus le goût de la cachaça s’affine.
La cachaça diffère de ses cousins le rhum et l’aguardiente par son degré d’alcool, qui oscille entre 30 et 60° et par son processus de fabrication. En effet, on ajoute du sucre, du méthanol et d’autres substances dans la recette de l’aguardiente contrairement à la cachaça qui est mise en bouteille pure. Le rhum provient d’une mélasse de canne à sucre, à laquelle une majorité de cristaux de sucre ont été extraits.
La cachaça… à l’origine de tant de boissons différentes
On dit que l’histoire de la cachaça remonte au 16ème siècle lorsqu’elle était principalement consommée par les paysans et les esclaves. C’est à cette époque que les colons portugais introduisirent les plants de canne à sucre. La légende raconte que le de jus de canne résiduel était offert aux esclaves qui l’utilisaient pour nourrir leurs animaux. Exposé longtemps au soleil, le liquide fermenta et prit une odeur sucrée qui attira l’attention des esclaves. Ce serait ainsi qu’apparût la cachaça. Les régions agricoles cultivant la canne à sucre adoptèrent chacune leur recette et c’est pourquoi on obtient tant de variantes de l’eau de vie de canne.
La cachaça aujourd’hui
Avec près de 40 000 producteurs au Brésil, sans compter la production artisanale, la cachaça est aujourd’hui un véritable produit culturel puisqu’on estime que les Brésiliens en consomment plus de 1300 millions de litres par an soit environ de 8 litres par personne. La production reste cependant nationale car seul 1% est exporté principalement en Allemagne, aux États-Unis, au Portugal et au Paraguay.
Le Brésil souhaite désormais étendre son marché. En avril dernier, les États-Unis ont reconnu la cachaça comme produit d’«appellation contrôlée» ce qui permettra au Brésil d’augmenter considérablement ses ventes au sein du plus gros marché d’alcool au monde. La cachaça pourra jouer à jeu égal avec la téquila et le champagne. Une campagne de publicité va être mise en place pour vanter les qualités de la boisson à l’occasion de la Coupe du Monde 2014. Vincent Bastos, président de l’Institut Brésilien de Cachaça (IBRAC) a déclaré ses intentions d’augmenter les investissements marketing à l’étranger sur le long terme.
La fameuse caipirinha
Alors on le sait bien, la cachaça se boit principalement sous forme de cocktail : avec du sucre, du citron et des glaçons, on en fait des délicieuses caipirinhas. Mais on peut aussi la boire avec un bon jus de maracuja ou avec quelques glaçons.
Ca vous a donné soif ? Retrouvez les secrets de la caipirinha et son meilleur mode de préparation !
Par Camélia Docquin pour My Little Brasil
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