Test de culture ! Nombreux sont les touristes qui se lancent dans l’ascension de ce symbole brésilien, et qui, une fois arrivés au sommet, profitent du panorama exceptionnel pour prendre quelques photos souvenir. Mais combien d’entre eux (et d’entre vous ! ) connaissent l’histoire qui se cache derrière le colosse de pierre ?
La statue du Cristo Redentor à Rio : une des sept merveilles du monde
Le Corcovado ( le bossu ), bien entendu situé dans la ville de Rio de Janeiro, est un pic de granite qui s’élève à 710 mètres d’altitude et qui se trouve dans la forêt de Tijuca. À son sommet, s’érige la célèbre statue du Cristo Redentor qui fut élue en 2007 l’une des sept merveilles du monde moderne et classée monument historique en 1973. Si sa première pierre est posée en 1922, ce n’est qu’en 1926 que les travaux débutent, pour s’achever en 1931.
L’idée de ce monument vient du père lazariste Pedro Maria Boss en 1859. Bien que la monarchie ait été en accord avec le projet à cette époque-là, la statue n’a pas été construite. C’est en 1921 qu’on s’intéresse à nouveau à ce projet, dans le cadre des célébrations pour le centenaire de l’indépendance du Brésil l’année suivante. Le Pain de Sucre (paõ de açúcar), cet autre célèbre relief dans la ville de Rio, fut tout d’abord pensé pour recevoir le Cristo Redentor, mais c’est finalement le Corcovado qui fut choisi pour sa hauteur.
Le Christ Rédempteur : un projet franco-brésilien
Le projet sélectionné sur concours en 1923 est celui de l’ingénieur brésilien Heitor da Silva Costa qui se rend en Europe pour y exécuter la maquette et y rencontre l’architecte français Paul Landowski à qui il confie le projet. La cérémonie d’inauguration aura lieu le 12 octobre 1931 en présence du chef du gouvernement provisoire Getúlio Vargas.
Depuis lors, la statue haute de 38 mètres, aux bras ouverts en forme de croix, est devenue la carte de visite ainsi que la carte postale de toute une nation et symbolise le caractère profondément religieux des Brésiliens, mais aussi leur sens de l’accueil et leur sympathie. Jusqu’en 2002, l’accès au Cristo Redentor, qui a fêté ses 82 ans en 2013, se faisait exclusivement à pied : il fallait monter les 220 marches qui y menaient pour admirer la vue panoramique de la baie de Rio. Depuis, on peut y accéder grâce à des escaliers roulants et des ascenseurs panoramiques.
Quelques anecdotes :
- La statue a été financée exclusivement grâce aux donations de la communauté catholique brésilienne. (250 000$ !)
- Il y a eu deux autres projets de représentation du Cristo : dans les brouillons des architectes, le Christ tenait un globe, dans un autre il brandissait une croix.
- En 2008, la statue a été victime de la foudre, abîmant les doigts, les sourcils et la tête du Christ, nécessitant des travaux de restauration durant lesquels certaines pierres ont dû être remplacées.
- En 2010, la statue a été vandalisée, un visiteur s’en est pris à elle à coups de spray de peinture, ce qui a offensé de nombreux Brésiliens, au point d’offrir une récompense à celui qui démasquerait le coupable !
Si vous ne vous êtes pas encore laissé tenter, allez-y, c’est peut-être cliché, mais ça vaut vraiment le coup. Prenez le petit train, vous croiserez certainement quelques petits singes lors de votre ascencion, et vous pourrez surtout profiter de points de vue incroyables de la Cidade Maravilhosa (ville merveilleuse). Pour prévoir votre visite, vous aurez peut-être besoin de quelques informations se trouvant sur le site officiel. On vous recommande d’y aller en début ou fin de journée, le Christ est très demandé, vous arriverez plus facilement à poser à ses côtés si vous évitez les heures de rush !
On attend vos photos dédicacées !
Par Isabelle Décarie et Eileen Murray pour My Little Brasil
Sources : http://www.brazilcultureandtravel.com, http://www.traveladvisortips.com
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Une petite coquille s’est glissée dans cet article : “Paul Landowski”, il manque le i. Toujours des articles très sympas, merci de nous faire voyager un peu au Brésil qui nous manque beaucoup.
Merci Elsa ! On t’envoie plein de soleil et de caïpi et de “tudo bem”,Passe nous voir quand tu reviens au Brésil 😉
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