
My Little Brasil continue son voyage culinaire au Brésil. Aujourd’hui nous vous faisons découvrir l’acarajé, une spécialité gastronomique de la région de Bahia.
Les origines de l’acarajé, la boule de feu des bahianais
L’acarajé est une spécialité gastronomique afro-brésilienne faite de pâte de feijão (haricot rouge) sous forme de beignet, que l’on farcit ensuite de crevettes sautées. Il peut contenir des oignons caramélisés, des dés de tomate et surtout du vatapa, purée crémeuse jaune formée à partir de mie de pain, de lait de coco, d’arachides, de gingembre et de piment (estomacs et langues sensibles s’abstenir).
L’acarajé est un mélange des mots africains « àkàrà » qui signifie « boule de feu » et de « je » qui signifie « manger » : on vous laisse imaginer pourquoi. C’est un trésor du patrimoine culinaire bahianais qui se vend aujourd’hui dans chaque rue de Salvador. Ce plat sacré se déguste généralement en écoutant du candomblé, un genre de musique brésilienne mêlant danses et chants rituels.
Cependant, même si sa recette est connue de tous, il est difficile de préparer l’acarajé et il vous faudra donc chercher un peu avant de trouver une bahianaise qui le prépare parfaitement. En effet, la recette demande patience et savoir-faire.
Anecdote : la vente d’acarajés autour des stades interdite par la FIFA pendant la Coupe du Monde de 2014
La vente d’acarajés aux alentours des stades de la Coupe du Monde a d’abord été interdite par la FIFA. En effet, son règlement interdisait tout commerce ambulant autour des stades car l’espace est réservé aux sponsors officiels. C’est toute une tradition historique et religieuse qui était alors en jeu. Or, à Salvador, l’acarajé est aussi indissociable de la consommation d’un match de foot que peuvent l’être le fish & chips dans un stade anglais ou les saucisses et la bière en Allemagne.
La FIFA a finalement cédé devant l’ampleur de l’indignation. Elle a fini par admettre la nécessité de proposer des spécialités brésiliennes dans les offres de nourritures et de boissons vendues dans les stades de la Coupe du monde. Ainsi, ce que les conflits sociaux de juin 2013 au Brésil n’ont pu faire, un simple beignet l’a réalisé : faire plier la FIFA.
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Par Thibault Viel pour My Little Brasil